Ici Russel Banks parle de son destin d'écrivain...
Résumé :
Dans une bourgade au nord de l'etat de new york, l'embardée d'un bus de ramassage scolaire a provoqué la mort de plusieurs enfants. Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits que font quatre protagonistes : dolorès driscoll, la conductrice, solide et généreuse, choquée par ce qui ne pouvait lui arriver : billy ansel, l'inconsolable père de deux enfants qui ont péri dans l'accident ; michel stephens, un avocat new-yorkais qui s'acharne à trouver des responsables ; nicole burnell, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l'usage de ses jambes et provoque un dénouement aussi amer qu'inattendu. Ces quatre témoignages - avec l'étonnante capacité qu'à russell banks de se mettre dans la peau de ses personnages et d'orchestrer leurs conduites -, en révélant la personnalité secrète des habitants, leurs douleurs, leurs frustrations, leurs égoïsmes, nous découvrent aussi le visage singulier d'une amérique profonde. il s'agit là, à n'en pas douter, d'un des plus forts romans de cet écrivain qui a maintenant conquis les etats-unis. De beaux lendemains a fait l'objet d'une adaptation cinématographique d'atom egoyan, qui a obtenu le grand prix du festival de cannes 1997.
Mon p'tit Blog : Il
faut lire Russel Banks ! Quel que soit le décor dans lequel se
déroulent les faits, son écriture prodigieuse nous emmène à la lumière.
De Beaux Lendemains est un livre fort, qui sonne juste et qui nous
rapproche tellement du genre humain, de ses rêves, de ses faiblesses, et
de toute sa déroute quand la fragilité de nos vies s'impose.
Et Russel Banks ne fait aucun détour... c'est ce qui rend la lecture si
unique et nous permet de savourer tout son savoir faire.
La culpabilité est une émotion parfois insidieuse, elle ne dit pas
toujours ce qu'elle est : construire un roman pour en faire somme toute
le procès et démontrer de la fatuité comme de l'incongruité de nos
attitudes face aux réalités implacables, et nous redire tout simplement
que la douleur anéantit.
Pourquoi on se sent si proche de ses personnages tout à coup ? Ils
révèlent chacun leur part d'humanité, reflet de la nôtre, où qu'ils
soient.
J'apprécie tout particulièrement le ralenti avec lequel Russel Banks compose, fonctionnant comme un travelling.
Il conforte alors cette idée qu'on n'accepte pas l'inacceptable, on peut
changer la voilure, on peut (faire) tomber les masques, on se regarde
traverser ! Et dans ce procès, il n'est jamais moralisateur.
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