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mercredi 22 décembre 2010

CANNIBALE, Didier Daeninckx *****


Résumé :
1931, l'Exposition coloniale. Quelques jours avant l'inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d'une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du marigot meurent d'un coup. Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l'intérêt du public, veut bien prêter les siens, mais en échange d'autant de Canaques. Qu'à cela ne tienne ! Les « cannibales » seront expédiés.
Inspiré par ce fait authentique, le récit déroule l'intrigue sur fond du Paris des années trente - ses mentalités, l'univers étrange de l'Exposition -tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.

Mon p'tit Blog :
Un livre court et passionnant, troublant et choquant puisqu'il est inspiré de fait authentique. On se sent toujours mieux, à mon avis, de prendre conscience de tout ce que l'âme humaine est capable de faire, et encore plus quand ils ont été nos prédécesseurs : cela évite une trop grande légéreté, un sourire trop complaisant au genre humain, et l'espoir surtout qu'on sera du côté de ceux qui ne veulent pas faire partie de ceux-là ! Je vous recommande cette lecture en période de fêtes !!

Extrait : "Le problème, c'est que si tu nous avais ouvert le barrage, à l'heure qu'il est, tu ne saurais rien de lui !"

lundi 20 décembre 2010

LE CHANT DU VOYAGE, Jacques Lanzmann ***+

Mon p'tit Blog :
Extrait : "(..) sans doute butinait-il déjà quelque calice dans un champ de ténèbres"
" Et puis repartir. Reprendre la route, marcher ensemble, au corps à corps, longtemps, très longtemps, à plein temps. Parce que marcher, c'est aller au bout de soi-même tout en allant au bout du monde. Parce que marcher, c'est toujours revenir. De loin, même quand on est tout près. Parce que marcher, c'est partir. Parce que partir, ce n'est pas mourir un peu. Au contraire, partir, prendre la route, c'est vivre à fond. C'est se fondre dans le paysage. C'est traverser les apparences et s'habituer aux différences."

jeudi 2 décembre 2010

LA MER NOIRE, Kéthévane Davrichewy****

Sabine Wespieser 2010
Récompensé : Kéthévane Davrichewy reçoit le prix Landerneau 2010
Résumé :
En ce jour anniversaire de ses quatre-vingt-dix ans, la première pensée de Tamouna est pour Tamaz, son amour de jeunesse. Cet homme, qu'elle a rencontré l'été de ses quinze ans à Batoumi, et qu'elle n'a cessé d'attendre, devrait être le quarante et unième convive de la fête familiale qui se prépare. La longue journée anniversaire est comme la métaphore de la vie de Tamouna. Entourée des siens, elle a laissé ouverte la vanne des souvenirs, et peu à peu, l'image de la doyenne qu'elle est devenue se superpose à celle de la jeune fille exilée. L'arrivée tardive de Tamaz en éternel amoureux achève de créer le trouble.

Revue de presse :
Télérama - Marine Landrot
Kéthévane Davrichewy a le rêve partageur et la plume voyageuse. Elle offre à son héroïne en voie de pulvérisation intérieure un dernier voyage cérébral, à travers ses souvenirs hachés, douloureusement planants.


Mon p'tit Blog :
Une écriture faite de nostalgie d'exilés, de la force d'avancer quand on est encore jeune. Une lecture douce où l'inexorable souvenir de son enfance et de son 1er émoi retient le temps des personnages et le nôtre aussi ! Livre primé. Une très belle lecture !