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mardi 30 décembre 2014

Ecoute la pluie, Michèle Lesbre *****

Fermez les yeux...
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Résumé « Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. » Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer. Plutôt que d’aller à la gare, elle s’enfonce dans les rues de Paris pour une longue errance nocturne sous l’orage. Revenue chez elle au petit matin, toujours incapable d’expliquer à son amant pourquoi elle n’était pas au rendez-vous, elle murmure à son intention le récit de sa nuit blanche. Lui, le photographe pour qui les mots ne sont jamais à la hauteur, sera-t-il capable de comprendre l’énigmatique message qu’elle finit par lui laisser : « Écoute la pluie » ? Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre. Ce douzième livre a été inspiré à Michèle Lesbre par le « petit monsieur de la station Gambetta » à qui est dédié Le Canapé rouge (Sabine Wespieser éditeur, 2007). En même temps que ce nouveau roman, reparaît un récit publié pour la première fois en 2001, hommage à un autre disparu, Victor Dojlida, une vie dans l’ombre. L’essentiel de l’œuvre de Michèle Lesbre, qui vit à Paris, est réuni dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur.


Extrait : "... un message que sans doute tu ne comprendras pas, pas tout de suite, sans les mots habituels et un peu usés qui ne sont sans doute plus à la hauteur, un message qui cependant me contient tout entière, où je tente de te dire que nous devons inventer autre chose, que je veux autre chose, parce que nous sommes vivants, Ecoute la pluie...."

Mon p'tit blog : Une écriture qui légitime nos fractures et donne une portée universelle

mercredi 3 décembre 2014

Aldous Huxley a dit...


"Le fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l'histoire est la leçon la plus importante que l'histoire nous enseigne."

vendredi 14 novembre 2014

Détonations rapprochées, C.J. Box ****

Détonations rapprochéeswww.polar noir.fr

Résumé Garde-chasse dans le Wyoming, Joe Pickett ne plaisante pas lorsqu'on braconne sur ses terres. Il a même arrêté le gouverneur de l'État qui pêchait sans permis, ce qui ne lui vaut pas que des amis ! Aussi, lorsque Sheridan, sa fille de neuf ans, dit avoir vu " un monstre " s'approcher de la maison une nuit, Joe penche plutôt pour un rôdeur. Une ombre inquiétante, qui devient un véritable problème quand Joe découvre, quelques jours plus tard, le cadavre d'un chasseur étalé en travers de son tas de bois pour l'hiver. Tandis que d'étranges créatures se mettent à vivre dans le tas de bois, les autorités attribuent cette mort suspecte à un simple accident. Mais Joe ne se satisfait pas des conclusions données par la police locale et se lance dans une enquête qui va déranger pas mal de monde...
Auteur de ce livre couronné par les Anthony et Macavity Awards, C.J. Box coordonne le marketing du tourisme de cinq états des Rocheuses et vit à Cheyenne avec sa femme et ses trois filles

Mon p'tit blog : personnages aux psychologies très différentes et bien brossées (il n'est pas désagréable que le meneur de l'enquête soit garde chasse plutôt que flic !), bonne tension du récit et surtout le décor des forêts du Wyoming où l'on apprend bon nombre de pratiques sur la chasse et la vie de certaines espèces parfois menacées. Le vécu de l'auteur qui vient indéniablement enrichir l'intrigue. Lecture audio très agréable.

lundi 27 octobre 2014

Une vie entre deux océans, ML. Stedman *****


2013

résuméLibéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant.
Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler « l’incident » et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices…

UN IMMENSE SUCCÈS À L'INTERNATIONAL
Prix des libraires indépendants en Australie pour le meilleur premier roman et le meilleur livre de l’année
Finaliste du Women’s fiction Prize (ex Orange Prize) en Angleterre
Droits vendus dans plus de 30 pays
Droits d’adaptation cinéma achetés par DreamWorks. Le film sera produit par David Heyman (Harry Potter).


" Un phare, ça fonctionne pour les autres ; il est impuissant à éclairer l'espace le plus proche de lui."
" Il n'est pas encore arrivé à la fin de son périple. Et il sait que l'homme qui fait ce voyage est façonné par chaque jour qu'il vit et par chaque personne qu'il croise sur son chemin."
" J'ai appris à la dure que, pour avoir un avenir quelconque, on doit abandonner tout espoir de jamais changer son passé. "


  

samedi 25 octobre 2014

Classe de neige, E. Carrère *****


vidéo INA   -   film de Miller
pol-editeur.com - Prix Fémina 1995

résumé Dès le début de cette histoire, une menace plane sur son petit héros : nous le sentons, nous le savons, tout comme lui le sait, l’a toujours su. Pourtant, quoi de plus ordinaire qu’une classe de neige ? Mais celle-ci, à partir d’un incident apparemment mineur (son père qui l’a amené en voiture repart en emportant les affaires de l’enfant) va tourner au cauchemar. Et si nous ignorons d’où va surgir le danger, quelle forme il va prendre, qui va en être l’instrument, nous savons que quelque chose est en marche, qui ne s’arrêtera pas.
Ce roman impitoyablement écrit raconte l’un des pires malheur qui puisse arriver à un enfant, un malheur, né autant de son imagination que du monde qui l’entoure, et contre lequel il sera totalement démuni car il touche le cœur de ce qui fait sa faiblesse, sa vulnérabilité et le prive de toute issue, de tout recours.

dimanche 5 octobre 2014

Faulkner a dit ..

«Ne vous souciez pas d’être meilleur que vos contemporains. Soyez meilleur que vous même. »

lundi 29 septembre 2014

Pour seul cortège, Laurent Gaudé *****


actes-sud
blogs.lexpress.fr
"Le roman historique ne m’intéresse pas parce que je préfère l’éblouissement à la véracité, l’épique à l’exactitude. Je veux être dans la fièvre plutôt que dans le détail" Laurent Gaudé
résumé :
En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s'écroule, terrassé par la fièvre.Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l'héritage - et le privilège d'emporter sa dépouille.Des confins de l'Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d'un temple éloigné où elle s'est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune file de sang royal : le destin l'appelle à nouveau auprès de l'homme qui a vaincu son père.Le devoir et l'ambition, l'amour et la fidélité, le deuil et l’errance mènent les personnages vers l'ivresse d'une dernière chevauchée.Porté par une écriture au souffle épique, Pour seul cortège les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l'histoire, leur ouvrant l'infini de la légende

extraits :
  • « A qui appartiens-tu ? A mes compagnons lancés au galop dans la plaine et à l’éternité qui s’ouvre devant moi.»
  • Elle entend le concert de leurs voix mêlées, elle demande pourquoi et ils répètent à nouveau : "nous avons besoin d'un regard"
  • Elle sourit. Elle est loin de la mort. Malgré les feuilles d'arbre à soie qu'elle a brûlées, malgré les frissons qui la parcourent parfois, elle est dans le battement de la vie.

dimanche 21 septembre 2014

Ethan Frome de Edith Wharton *****

Ecrit en 1911
Dans les profondeurs glacées des Etats-Unis, Ethan Frome lutte pour tirer quelque subsistance de sa ferme. Il doit prendre soin de sa femme, Zenobia, une personne aigrie et maladive. Ils hébergent chez eux une cousine éloignée de Zenobia, la jeune Mattie Silver. Pas aussi efficace que joyeuse, elle s'attire le mépris de la maîtresse de maison, tandis qu' Ethan éprouve un doux attachement pour elle. Etant tout ce que sa femme n'est pas, il l'admire et s'en rapproche, alors qu'il sait que l'issue de leur histoire ne pourra être heureuse.

France inter
POL éditeur

vendredi 8 août 2014

Le soleil des Scorta, Laurent Gaudé *****


 vidéo ina
actes-sud
wikipedia

Résumé :
Parce qu'un viol a fondé leur lignée, les Scorta sont nés dans l'opprobre. A Montepuccio, leur petit village d'Italie du sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait vœu de se transmettre, de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Et en dehors du modeste bureau de tabac familial, créé avec ce qu'ils appellent " l'argent de New York ", leur richesse est aussi immatérielle qu'une expérience, un souvenir, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie. Ou encore un secret. Comme celui que la vieille Carmela - dont la voix se noue ici à la chronique objective des événements - confie à son contemporain, l'ancien curé de Montepuccio, par crainte que les mots ne viennent très vite à lui manquer. Roman solaire, profondément humaniste, le nouveau livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l'existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d'apporter, au gré de son propre destin, la fierté d'être un Scorta, et la révélation du bonheur.



Extrait :
"Il n'y a qu'au dernier jour de sa vie que l'on peut dire si l'on a été heureux, dit-il. Avant cela, il faut tenter de mener sa barque du mieux qu'on peut. Suis ton chemin, Elia. Et c'est tout. - Qui ne mène nulle part, murmura Elia... - Ca c'est autre chose. C'est autre chose et si tu n'y remédies pas, tu seras coupable. - Coupable de quoi ? Maudit, oui ! - Coupable, reprit Don Salvatore, de n'avoir pas mené ta vie au plus haut point qu'elle pouvait atteindre. Oublie la chance. Oublie le sort. Et force-toi, Elia. Force-toi. Jusqu'au bout. Car pour l'heure, tu n'as rien fait."

vendredi 1 août 2014

Ouragan, Laurent Gaudé ****


Résumé : A La Nouvelle-Orléans, alors qu'une terrible tempête est annoncée, la plupart des habitants fuient la ville. Ceux qui n'ont pu partir devront subir la fureur du ciel. Rendue à sa violence primordiale, la nature se déchaîne et confronte chacun à sa vérité intime : que reste-t-il en effet d'un homme au milieu du chaos, quand tout repère social ou moral s'est dissous dans la peur ?
Seul dans sa voiture, Keanu fonce vers les quartiers dévastés, au coeur de la tourmente, en quête de Rose, qu'il a laissée derrière lui six ans plus tôt et qu'il doit retrouver pour, peut-être, donner un sens à son existence...
Dans un saisissant décor d'apocalypse, Laurent Gaudé met en scène une dizaine de personnages qui se croisent ou se rencontrent. Leurs voix montent collectivement en un ample choral qui résonne comme le cri de la ville abandonnée à son sort. Roman ambitieux à l'écriture empathique et incantatoire, Ouragan mêle la gravité de la tragédie à la douceur bienfaisante de la fable pour exalter la fidélité, la fraternité, et l'émouvante beauté de ceux qui restent debout.
Extrait:
(...)lorsque tout est achevé, on répond avec l'ensemble de sa vie aux questions que le monde vous a posées. Les questions auxquelles il faut répondre sont : Qui es-tu ? Qu'as-tu fait ?... A qui es-tu resté fidèle ? Sandor Marai, Les Braises-épigraphe

lundi 28 juillet 2014

La porte des enfers, Laurent gaudé *****

Revue de presse :
Laurent Gaudé, le Prix Goncourt 2004 a écrit une fable sur le thème de la vengeance et du pardon... La Porte des enfers est un récit fantastique, genre dans lequel Laurent Gaudé s'engouffre avec un culot assumé. Pourtant, ses personnages sont totalement incarnés. Il peut se permettre de leur offrir de longs et poignants monologues comme dans une pièce de théâtre. Et ce sont bien eux qui font la force de ce livre très singulier. «Ce qui est écrit ici est vivant là-bas», souligne, à la fin de La Porte des enfers, l'auteur qui ajoute avoir écrit pour ses morts. Ses lecteurs lui sont reconnaissants.
(Françoise Dargent - Le Figaro du 1er octobre 2008)
Fusillade en pleine rue, à Naples, entre deux groupes mafieux. Les passants s'affolent, courent dans tous les sens. Le petit Pippo, 6 ans, que les bras de son père, Matteo, n'ont pas suffi à protéger, est mortellement atteint. C'est la fin d'une famille, un peu la fin du monde, et le début de la tragédie fantastique que nous offre Laurent Gaudé... Ici, le cadre de l'intrigue n'est pas une antiquité imaginaire, mais cette Italie méridionale qu'il avait su mettre en scène dans Le Soleil des Scorta (prix Goncourt, Actes Sud, 2004). C'est donc Pippo lui-même, revenu sur terre, qui se chargera d'éliminer l'homme qui l'a tué une vingtaine d'années plus tôt. Le roman navigue sans cesse entre ces deux périodes. Laurent Gaudé, qui connaît son métier, réussit à nous tenir en haleine tout au long de cette fable.
(Robert Solé - Le Monde du 10 octobre 2008)

mercredi 23 juillet 2014

La mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé *****








Résumé :
Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d'un empire immense, s'apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c'est Troie assiégée, c'est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s'éteint ; son plus jeune fils s'en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l'image de ce que fut le vénéré -et aussi le haïssable -roi Tsongor. Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l'insidieuse révélation, en eux, la défaite. Car chacun doit s 'accomplir, de quelque manière, l'apprentissage de la honte.


mardi 8 juillet 2014

La plaine du Kantô, Kamimura Kazuo ****

  
les Inrocks 
du9

Résumé : Kana poursuit l'exploration des oeuvres du « créateur d'estampes de Shôwa », Kazuo Kamimura, avec l'édition du tome 1 de La plaine du Kantô. Dans ce titre, le mangaka se penche sur une période très troublée au Japon, celle de l'immédiat après-guerre.
En août 1945, juste après la capitulation du Japon un avion américain s'écrase dans un champ dans la région de Chiba. Les paysans s'approchent du pilote rescapé, prêts à lui faire passer l'arme à gauche. Heureusement, un vieil homme qui semble parler anglais s'interpose et sauve la vie du pilote. Le vieil homme c'est le grand-père de Kinta, un enfant qui va faire l'apprentissage de la vie dans un Japon meurtri par sa défaite et occupé par l'armée américaine....

"Quand on me demande pourquoi j'écris des gekigas*, j'ai envie de répondre : "Parce que j'ai envie de peindre des paysages." Parce que je suis persuadé que ce qui marque le plus une personne, ce ne sont pas tant ses expériences passées que les paysages dans lesquels elle a vécu. Mon horizon, c'est ma jeunesse passée dans ce coin reculé de la plaine du Kantô."
* gekigas : litt "images dramatiques", le gekiga est un terme inventé par le jeune manga Yoshihiro pour désigner une nouvelle forme de manga destiné à un public de jeunes adultes .

Larmes de l'Assassin, Anne-Laure Bondoux ****


site officiel de l'auteur

 

RESUME

Paolo Poloverdo habite avec ses parents dans une ferme isolée à l'extrême sud du Chili. Angel Allegria, un assassin en fuite, arrive par hasard sur cette terre aride, tue les parents du petit garçon et s'installe avec lui. Alors qu'ils apprennent à vivre ensemble et qu'une étrange relation se développe entre eux, un troisième homme, Luis Secunda, riche, exilé et érudit, vient partager leur solitude. Poussés par la nécessité d'acquérir du bétail, tous les trois entreprennent vers Valparaiso un voyage au cours duquel les deux adultes vont se disputer l'affection de l'enfant.

vendredi 27 juin 2014

Emmaüs d'Alessandro Baricco ****


paris-premiere
france culture

Présentation de l'éditeur

Quatre garçons, une fille : d’un côté, le narrateur, le Saint, Luca et Bobby, et, de l’autre, Andre. Elle est riche, belle, et elle distribue généreusement ses faveurs ; ses parents, eux, sont des parvenus qui ne croient qu’au travail et à l’argent. Quant aux garçons, ils ont dix-huit ans comme elle, mais c’est là leur seul point commun. Car ils sont avant tout catholiques, fervents voire intégristes. Musiciens, ils forment un groupe qui anime les services à l’église, et ils passent une partie de leur temps à rendre visite aux personnes âgées de l’hospice, les «larves». Alors qu’elle incarne la luxure, Andre les fascine, ils en sont tous les quatre amoureux. La tentation est forte, mais le prix à payer sera lui aussi considérable. Roman intime et habité par une authentique douleur, Emmaüs est un texte à part dans l’œuvre d’Alessandro Baricco, sans doute le plus personnel à ce jour.


mercredi 25 juin 2014

Le temps du rêve de Gallipoli ****



1915 : Gallipoli, Turquie. Un bataillon de jeunes engagés australiens se trouve confronté à la barbarie de la guerre. Parmi eux, un soldat aborigène qui, pour fuir la réalité, se réfugie dans le temps du rêve, un mythe inculqué par ses ancêtres. Dans l’enfer des Dardanelles, il fait la connaissance d’un officier idéaliste qui a une tout autre approche : accepter la violence pour devenir une bête de guerre.


jeudi 5 juin 2014

Azimut de Wilfrid Lupano et Jean-Baptiste Andréae ****


 Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où,  plus qu'ailleurs, on reste profondément outré par l'idée de la vieillesse et de son issue tragique : la mort.Mais a-t-on la possibilité d'y échapper ? Ailleurs peut-être pas, mais dans ce monde-là, il est permis de le penser. C'est en tout cas la théorie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps à étudier les caprices du temps à bord du Laps, son navire laboratoire. C'est aussi l'avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c'est de l'argent, et même des espèces sonnantes et trébuchantes. Chimère ! Diront certains. Non-sens diront les autres. Et puisqu'on parle de non-sens, signalons tout de même ce fait étrange : depuis quelques temps déjà, on a perdu le pôle nord. Ça n'a probablement rien à voir… Ou alors, c'est tout l'inverse.En compagnie d'une myriade de personnages fantastiques que n'aurait pas reniés Lewis Carroll, embarquez pour un fabuleux voyage qui vous emmènera tout autant dans les sphères éthérées de l’imagination qu'au cœur des préoccupations existentielles humaines.
 
Un fabuleux voyage dans les secrets du Temps

Après avoir échappé au jugement d Irénée le Magnanime, la belle Manie Ganza et sa troupe de saugres atterrissent sur le triste royaume volant du baron Chagrin. Ce dernier, personnage mythique s il en est, aurait réussi à vaincre la vieillesse... mais à quel prix ? De leur côté, le professeur Aristide Breloquinte et l équipage de son navire-laboratoire Le Laps, continuent d étudier la question épineuse du temps qui passe, et semblent avoir leur petite idée quant à la récente disparition du pôle Nord...
La fantastique épopée tragi-comique d Azimut se poursuit ! Son graphisme soigné, son inventivité rare et la richesse de son univers ont déjà séduit à la fois public et critiques, avec un premier tome récompensé à plusieurs reprises

vendredi 23 mai 2014

6 nouvelles, Jirô Taniguchi ****

Perdus dans le grand nord, deux hommes ne doivent leur survie qu'à l'apparition providentielle d'un vieux chasseur, qui leur confie une étrange légende; cernés par les loups, deux explorateurs partis enterrer un de leurs compagnons en Alaska luttent pour leur survie; dans le Japon des années 20, un homme part sur la piste de l'ours qui a tué son fils; un biologiste marin se met en quête du mythique cimetière des baleines... Six nouvelles et autant d'histoires d'hommes confrontés à une nature sauvage, tantôt cruelle, tantôt miséricordieuse, mais toujours grandiose. A travers des récits marqués par un profond respect de la vie animale, Jirô Taniguchi rend hommage à l'oeuvre de Jack London, dont il est d'ailleurs question dans la première histoire. Au sein de cet ensemble singulièrement cohérent, une nouvelle se distingue pourtant: L'appartement Shokaro qui évoque de manière subtile un Japon disparu. Le grand ouest blanc Nos montagnes L'île où accostent les coquillages les appartements Shôkarô Retour à la mer wikipedia

jeudi 22 mai 2014

Un zoo en hiver, Jirô Taniguchi ****

Kyôto, 1966. Le jeune Hamaguchi, employé d’une société de textile en gros, n’a pas la fibre de la plupart des gens de son âge. Plutôt que de fréquenter les clubs de sport, il préfère assouvir sa passion du dessin en allant croquer sur le vif les animaux du zoo de la ville. Mais même ce dérivatif ne suffit pas à combattre l’ennui qu’il ressent. Dès l’année suivante, sollicité par un ami de lycée, Hamaguchi part pour la capitale, Tôkyô. C’est là, un peu par hasard, que sa route croise celle d’une communauté professionnelle un peu particulière: celle des auteurs de bande dessinée, les mangakas… Pour la première fois, Jirô Taniguchi opte pour un registre explicitement autobiographique, convoquant ses souvenirs de jeunesse et son parcours d’auteur. Un beau récit d’apprentissage en bande dessinée, où l’on retrouve la finesse et l’élégance qui ont fait le succès du maître japonais auprès des lecteurs de langue française. télérama

mardi 20 mai 2014

J'étais derrière toi, Nicolas Fargues ***

« C’est dans la trentaine que la vie m’a sauté à la figure. J’ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il est. J’ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait bien ressembler, la souffrance et le souci, la trentaine pour me mettre, comme tout le monde, à la recherche du bonheur. Qu’est-ce qui s’est passé ? Je n’ai pas connu de guerre, ni la perte d’un proche, ni de maladie grave, rien. Rien qu’une banale histoire de séparation et de rencontre. »

jeudi 15 mai 2014

Jiddu Krishnamurti a dit...


"Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade."

dimanche 30 mars 2014

Extrait, Dan Simmons



« Mais vous admettez que c’est l’un des plus beaux panoramas du monde ? Elle haussa les épaules.
-         Spectaculaire, oui.
-         Ce n’est pas la même chose que beau ? demanda-t-il en souriant.
-         Pas vraîment. Un spectacle, c’est ce qui est facilement accessible à une sensibilité un peu émoussée. Tel est du moins mon point de vue. Ce genre de paysage est difficile à ignorer. Un peu comme une aria de Wagner.
Il fronça les sourcils
-         Vous ne trouvez donc pas le parc des Glaciers magnifique ?
-         Je ne le trouve pas subtil.
-         La subtilité, c’est si important que çà ?
-         Parfois, une chose doit être subtile pour pouvoir être vraîment belle.
-         Citez-moi, un endroit subtilement beau, la défia-t-il.
-         La Toscane, dit-elle sans la moindre hésitation. »


Extraits _ Les chiens de l’hiver (Dan Simmons). Traduit de l’américain, 2005