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vendredi 10 juin 2011

LA DISGRACE, J.M. Coetzee *****

Seuil 2002
Résumé : Un professeur de l'université du Cap, David Lurie, s'éprend d'une jeune étudiante. Cette histoire d'amour le contraint à démissionner. Il se réfugie dans l'arrière-pays, chez sa fille. Il tente d'y retrouver un sens à sa vie. Pas facile de croire encore à quelque chose quand même les campagnes de l'Afrique du Sud sont frappées par la violence qui domine le pays...

9e roman de l’écrivain sud-africain, prix Nobel en 2003, Disgrâce est aussi celui de la consécration, couronné du Booker prize en 1999 (pour la 2e fois après « Michael K, sa vie, son temps »). Il est adapté au cinéma en février 2010 avec John Malkovich dans le rôle titre. Souvent présenté (réduit ?) à une peinture économico-sociale de l’Afrique du Sud post-Apartheid (lui ayant même valu une accusation de racisme), Disgrâce comme son titre l’indique est avant tout le récit de la chute d’un homme. Un homme vieillissant qui s’enfonce peu à peu dans des ténèbres de plus en plus opaques. Un homme qui perd et va perdre encore plus et c’est en cela que le roman est particulièrement poignant et marquant, allant à l’encontre des romans de reconstruction habituels. Un roman intimiste qui interroge aussi la notion de désir masculin, d’instinct primitif, la morale, la vieillesse et les rapports de domination, de violence au sens large et surtout la condition féminine dans la société sud-africaine actuelle.



Mon P'tit Blog : Pour ceux qui verraient un rapprochement à toute situation actuelle médiatisée, je confirme certains rapprochements possibles dans l'analyse de la disgrâce...