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mardi 26 octobre 2010

LE BABY-SITTER, Jean-Philippe BLONDEL ****

Buchet Chastel _ mars 2010
Résumé du livre
Alex galère financièrement. Dur dur la vie d'étudiant... Lorsqu'il a soudain une idée... et s'il faisait du baby-sitting  Homme et baby-sitter, ça doit être possible Apparemment oui. Il a même beaucoup de succès. Du haut de ses 1 mètre 93, peut-être qu'Alex est rassurant  N'est-ce pas ce que recherchent les parents qui confient leur(s) enfant(s) à  un(e) baby-sitter  A moins qu'ils n'aient, eux-mêmes, besoin d'être « baby-sittés», écouté... Alex devient peu à  peu un confident, un ami, un amant, un mentor. Il apprend à  découvrir, en profondeur, ces adultes qui cachent tous une blessure. L'existence n'est-elle pas un drame permanent qu'il convient, néanmoins, de prendre à  la légère  Le Baby-sitter est un roman extrêmement sensible et positif. Le lecteur se laisse emporter parce que les personnages et les situations sont ancrées dans le réel, le quotidien. Ces histoires, qui se croisent et qui captivent, sont aussi les siennes. Au fil des petits et des grands drames, Alex contribue à  dévoiler les secrets de ceux qui l'entourent. Jusqu'à  la dernière scène, très poétique, où un rêve deviendra réalité.

Revue de presse

Mon p'tit Blog Beaucoup de plaisir dans la lecture de ce roman rafraichissant ! Bien sûr il fallait s'attendre à ce que soit surprenant d'appeler un étudiant à la rescousse pour garder ses enfants, mais ce qui séduit c'est l'infini douceur qui s'en dégage alors qu'il traverse les hauts et les bas de son 'petit boulot' mais aussi de sa propre vie. Beaucoup de tendresse à revenir sur les vies des personnages qu'il va finalement partager avec beaucoup d'humanité et de pudeur, alors qu'on peut penser que 3 heures de temps passées à domicile, cela peut s'envisager aussi sans intrusion, en restant au bord... Et puis cette phrase finale qui suggère que tout est là "profondeur et légèreté", je trouve ça aussi efficace qu'une séance chez son psy...!

lundi 25 octobre 2010

SEULS, Laurent Mauvignier

Editions de Minuit _ Février 2004

Résumé du livre
Pauline est revenue. En attendant de trouver un appartement, elle s'est installée chez Tony, comme lorsqu'ils étaient étudiants.
Tony raconte à son père que rien n'a changé: il fait toujours semblant de n'être pas amoureux d'elle, et elle ne s'aperçoit de rien.
Mais quand Tony part sans prévenir personne, c'est à Pauline que son père va demander de l'aide. Et cette fois, il faudra bien que tout soit dit.

La revue de presse
Télérama
Sur une histoire sentimentale somme toute banale, Laurent Mauvignier bâtit un roman de l'angoisse, du silence, du désespoir, de l'incommunicabilité... Subtile construction que celle de ce livre où les narrateurs extérieurs au drame se succèdent (le père de Tony, le compagnon de Pauline) pour raconter l'irracontable. L'écriture de Laurent Mauvignier est une quête, une mise en abyme des mots. Une lente avancée dans le magma du langage.

Mon p'tit Blog  J'ai eu beaucoup de mal à démarrer cette lecture au style haché, aux phrases courtes, mais portant le texte sans doute idéalement. J'ai même, je crois, pris des pages au hasard, continué par la fin et finalement repris la lecture comme si je n'avais pas triché. Je sentai la tragédie, la solitude de ses personnages, le désarroi, l'esseulement dans lequel la ville contribuait à les plonger et une tristesse sourde que je ne voulai pas, que je refusai. Oui, ce roman est difficile à lire, mais je ne peux pas dire qu'il m'ait déplue. Il m'a dérangée comme me dérangent la noirceur de la vie, les destins tragiques et les gens désespérement seuls. Je vais en lire d'autres pour mieux comprendre le style Mauvignier...

LE CONFLIT la femme et la mère, Elisabeth Badinter

Flammarion 2010
Élisabeth Badinter est agrégée de philosophie et spécialiste du siècle des lumières. Elle a notamment consacré aux grandes figures du XVIIIe siècle des biographies marquantes (Madame du Châtelet, Madame d'Épinay Condorcet, etc.) et une trilogie essentielle, Les Passions intellectuelles.

 
Résumé du livre
Pourquoi Elisabeth Badinter reprend-elle la plume aujourd'hui ? Parce qu'elle constate un repli inquiétant sur le terrain des droits des femmes, lequel se manifeste, par exemple, par la forte baisse de la natalité dans tous les pays développés (bien moins nettement en France comme on sait), la hausse conjointe du nombre de femmes qui ne veulent pas avoir d'enfant (en dix ans, la proportion a doublé), le regain des discours naturalistes visant à river les femmes à leur rôle de mère, et plus spécifiquement par le biais d'un diktat concernant l'allaitement... La barque de la maternité est aujourd'hui chargée de trop d'attentes, de contraintes, d'obligations. Selon l'auteur,  il y a péril tant pour la femme et le couple que pour le lien social : quelle perspective offre une société où le fait d'avoir un enfant serait le lieu d'un clivage fatidique ?

La revue de presse
L'Express
De ce livre, à la fois critique raisonnée et constat, il ressort une paradoxale exception française. Championnes d'Europe de la natalité, les Françaises détiennent aussi le record de la contraception. Pour Elisabeth Badinter, la femme émancipée est le fruit d'une longue tradition. Au siècle des Lumières, aristocrates et bourgeoises confient leurs enfants à la nourrice pour se consacrer aux choses de l'esprit et tenir salon. Le marmot, épuisant fardeau, et les devoirs de la maternité ne définiront jamais l'identité de la femme classique. Aujourd'hui, la Française ne fera pas marche arrière. L'élite diplômée, refusant la besogne des langes, sans céder sur la joie d'être mère, refuse le poids coupable de l'"instinct maternel" et veut choisir.

Mon p'tit Blog  Je n'ai pas accroché sur la reprise de ses idées. Il n'est pas question de douter de celles que l'auteur exprime, elles ne datent pas d'aujourd'hui ! Mais je trouve que sa présentation du "combat" des femmes n'a pas du tout changé depuis ses premiers exposés, alors je me suis quelque peu ennuyée ! J'attendais une façon nouvelle d'appréhender cette grande question qu'est finalement l'équilibre de la femme dans la société d'aujourd'hui et je me suis retrouvée devant un exposé cérébral de sa place, qu'elle soit en tant que mère ou en tant que femme ! Le débat pour moi n'est pas au plus fort de nos vies actuelles -rien de nouveau à l'horizon !-, et au vu des nouvelles contraintes qui s'imposent à tous ; l'important aurait été aussi de faire un point sur ce que fait chacune d'entre nous des choix ou des non choix -certes- qui s'offrent à elles, parce que si la société n'avance pas dans ses propositions, comment ne pas croire que la femme ne trouve pas des ressources et qu'elle cherche tout de même à trouver son chemin... Je trouve en cela les lettres sélectionnées par Ménie Grégoire parmi les 100 000 reçues à RTL , sous le titre Comme une lame de fond, 1967/1981  plus réjouissantes !

dimanche 17 octobre 2010

LE DERNIER AMOUR, Christian GAILLY ***

Les Editions de Minuit - 09/2004
Résumé du livre
Le compositeur Paul Cedrat, sait depuis trois mois qu'il est condamné. Le jugement porté sur sa musique le laisse indifférent. Il veut vivre ses derniers moments, seul, dans sa villa au bord de la mer, 'Les flots bleus'. Mais personne n'est jamais à l'abri d'une histoire d'amour.

La revue de presse
Télérama
Ce n'est sans doute pas le plus important des livres écrits par Christian Gailly, mais le charme de son style tout en délicatesse opère merveilleusement. Et la musique est toujours présente, au coeur d'un récit qui aurait pu être un noir requiem et qui a la fraîcheur, la légèreté d'une fugue.
Topo
Rédigé avec des termes en apparences allusifs et hasardeux, en vérité plongés dans la ciguë des derniers instants, cet impromptu en chambre du trop discret Christian Gailly ne se laisse pas oublier de sitôt.

Mon p'tit Blog  J'aime bien le style Gailly, vaporeux, touchant les situations du bout des doigts, fleurtant avec ses personnages ; ici cela lui permet d'aborder le thème de la mort et de la maladie et bien sûr personne n'a envie de s'y approcher de trop près. Une fin tout en finesse, pour encore une fois ne pas toucher trop vite ce qui pourrait faire mal...

CE QUE JE SAIS DE VERA CANDIDA, Véronique Ovaldé *****

Mon p'tit Blog : Une lecture envoutante, très bien écrite, où le destin tragique de ces trois générations de femme, dans un décor imaginaire mais que l'on touche du bout des doigts, se dilue dans un univers telleement romanesque qu'on a bien du mal à le quitter. Existe en Audiolib !