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samedi 15 décembre 2018

Commando A3

Un voyage poétique accessible à tous construit autour des influences de Claude Nougaro ! 
15 Décembre : PAULHAC . Quelle chance d'avoir pu vivre ces envolées en live!! Un moment de bonheur, de poésie pure, transportée dans la locomotive d'or j'y suis encore .... Merci à ce groupe fabuleux, allez les écouter partout où ils se produisent !
La locomotive d'or 


Paris Mai

dimanche 2 décembre 2018

Une aventure au bout du monde pour sauver la planète !!

HANS, île universelle pour prendre conscience c'est aussi la nôtre - Cliquez ici !

"Aujourd'hui l'intérêt commun - y compris de conserver un climat viable pour tout le monde -  ne justifie plus qu'on exerce une pression sur le confort personnel, individuel des individus qui ont le droit finalement de se chauffer autant qu'ils veulent." C'est une anecdote….
" Il est temps d'avancer, et pour avancer, il faut partir, Rompre. Règle numéro 1 : rompre avec ses peurs."
" Au bout du compte, j'ai l'impression d'être presque tout seul à porter ce message, adhérer ne suffit pas à modifier les choses et avoir une influence constructive sur le cours des choses qui semble-t-il est beaucoup plus puissant que nous mêmes…. et si je devais résumer mon propos, je citerai Vaclav Havel, politicien et philosophe et cette phrase que j'aime beaucoup :
"Sans révolution globale de la sphère de la conscience humaine, rien ne peut changer positivement, même dans la sphère de l'existence humaine, et la marche du monde vers la catastrophe sociale, écologique et humaine est irréversible."
Amorçons donc cette conscience humaine qui elle aussi a besoin de carburant !

Une vidéo TED pour éveiller les consciences ! - Cliquez ici !



Je n'aurais jamais imaginé, avant de me fatiguer de le constater, les individus tellement dissipés, et observateurs plus que metteurs en scène de leurs propres aspirations. Je ne pensais pas que l'on pouvait observer une réalité aussi grave que la disparition des glaces, saisir les immenses répercussions que ce bouleversement planétaire aura sur toutes les générations à venir, sans remettre en question son rapport au monde. Je n'imaginais pas qu'organiser des débats et colloques pouvait tenir lieu de réponse au plus grand défi de l'histoire de l'humanité. E.H.
J'ai le sentiment qu'à s'occuper de tout et à vouloir nous épargner l'effort, en particulier l'effort sur soi, le progrès tend à faire de nous des êtres purement émotionnels, de moins en moins capables de prendre des responsabilités, de décider ou de gérer des crises, et de plus en plus réticents à s'organiser pour transformer en implication ce qui découle d'une nécessité ou d'un appel intérieur. E.H.
(…) parce que je suis convaincu, aussi, que ce qu'on apporte réellement au monde, c'est ce qu'on est prêt à donner de soi. E.H.
Dans un contexte de fuite institutionnalisée  de toute relation de contrainte liée à la nature, contrainte de température, de distance, d'effort physique ou de volonté, nous ne faisons malheureusement que fuir notre propre nature et repousser le moment où nous serons inévitablement amenés à la retrouver.E.H.
Le dérèglement climatique n'est pas un problème. C'est un désaveu. E.H.
L'exigence d'un peuple ne se réduit pas à une nécessité matérielle. L'exigence profonde ne se mesure pas, ne se monnaie pas, ne se dirige pas. Mais elle peut être étouffée. E.H.
 Quand je pagaie, il n'y a pas de différence entre ce que je fais, que pourrait constater un observateur, et ce que je suis. Il n'y a pas de séparation entre l'intention, l'acte et l'idée. L'enjeu de la vie est peut-être d'arriver à cette cohérence. J'ai des chagrins, des frustrations, des regrets, j'ai fait des erreurs dont je n'ai pas su tirer les leçons puisqu'il m'arrive de les répéter, mais il n'existe pas, je crois, une part de moi-même qui craint l'autre part, qui lui ment ou refuse de la considérer. Je ne connais pas de dualités entre mon cerveau droit et mon cerveau gauche, aucun mur de glace ne les sépare, et c'est pour cela que j'ai pu me rendre ici physiquement. La direction que je prends est une. Nous serions tous un si nous ne nous obstinions confusément à demeurer à l'écart de ce que nous pourrions devenir.E.H.
Ce n'est d'ailleurs pas une question d'aller bien ou mal. Il s'agit d'entrer dans le réel. Dès que je suis plongé dans les éléments extérieurs, mes errements s'évanouissent et j'intègre à nouveau mon rôle. Ainsi je m'acclimate sans même m'en apercevoir. E.H.
Nous avons tous dans nos gènes l'instinct de l'itinérance et de son rythme. Nous savons que pour préserver une ressource locale et pour ne pas attirer les prédateurs, nous devons régulièrement déplacer le campement.(…) Ce qui fait la supériorité de l'animal sur l'homme, c'est d'avoir conservé ses instincts les plus nobles et les plus gratifiants, parmi lesquels l'instinct de nomade et, cela étant, d'entretenir une grande curiosité pour l'environnement qui l'entoure. E.H.
La force du milieu fait la conviction de l'être : c'est l'obstacle qui forge la volonté, et c'est la volonté, la volonté seule, qui nous fait humain. Le corps ne nous appartient pas, il est l'outil que la nature a fabriqué et a mis à notre disposition, mais la volonté, la conscience, le choix, cela nous appartient.  E.H.

Aurions-nous peur ? N'ai-je pas peur de l'ours, peur de la mer, peur de la glace ? Si les individus voulaient réellement donner au monde une nouvelle chance, ils commenceraient par quitter leur zone de confort pour se rapprocher de ce qu'ils craignent. Alors ils deviendraient audacieux, drôles, poétiques, car c'est par l'audace, le rire et la poésie que l'on déjoue la peur. Et s'ils prenaient exactement conscience de l'impact de notre futilité présente et à venir, le gaspillage des énergies irremplaçables du passé enlèveraient à leurs yeux tout crédit au système auquel ils participent.E.H.

"Les hommes sont hantés par les songes, et les actions qui ont la couleur des songes sont plus fortes que les dieux " André Malraux



"La défense de l'homme et de son environnement est un problème de survie. Certains nient. Par intérêt ou par bêtise. Ce sont des inconscients ou des irresponsables. Tant pis pour eux. Les autres, quelle que soit l'issue finale, auront au moins la satisfaction du devoir accompli. Et ce sera peut-être leur seule récompense". Paul-Emile Victor



"Il est urgent de réveiller le nomade que chacun porte en soi; C'est le devoir de l'historien, de l'ethnologue, du philosophe, d'en finir avec le temps des colloques, de sortir de ses musées et de ses bibliothèques pour aider l'homme à se découvrir un autre lui-même dans ses vrais voyages que sous-tend son imaginaire". Jean Malaurie



"Et cependant, alors que l'image périssant en lui le fait périr, il ne souffre point et s'accommode de sa médiocrité sans la connaître. C'est pourquoi il convient en permanence de tenir éveillé en l'homme ce qui est grand et de le convertir à sa propre grandeur." Antoine de Saint-Exupéry



"De tout manière, il n'y a plus d'esquive possible aujourd'hui : ce que nous voulons sur terre, ce qui nous manque le plus cruellement, il faut nous décider de le mettre. Mieux encore, de le devenir nous-mêmes." Christine Singer



"L'homme raisonnable s'adapte au monde, l'homme déraisonnable s'obstine à essayer d'adapter le monde à lui-même. Tout  progrès dépend donc de l'homme déraisonnable." George Bernard Shaw.



"Nous passons notre vie à nous livrer des combats. Est-ce notre faute si nous ne parvenons pas à nous vaincre ?" Charles Cros



"La bravoure est encore la plus sûre des attitudes. Les choses perdent de leur épouvante à être regardées en face. " Alexandra David-Neel



"Ainsi, le progrès n'est plus dans l'homme, il est dans la technique, dans le perfectionnement des méthodes capables de permettre une utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain." Georges Bernanos



"Le confort est un danger. Le bien-être est un piège. Les facilités nous détruiront. Les chairs grasses, les idées grasses et repues ne sont plus le privilège des bourgeois : nous sommes tous devenus des bourgeois ! Et puis il n'y a plus de sainte simplicité. Toute simplicité est suspecte. Vouloir simplifier nos relations au monde, nos relations aux autres, c'est la volonté du malade, de celui qui ne peut plus, qui abdique sa force." Alain Damasio



"Toute aventure humaine, quelque singulière qu'elle paraisse, engage l'humanité entière." Jean-Paul Sartre



"L'exemplarité n'est pas une façon d'influencer, c'est la seule." Albert Schweitzer



"Un être humain est une partie d'un tout que nous appelons : Univers […]Il s'expérimente lui-même, ses pensées et ses émotions comme quelque chose qui est séparé du reste, une sorte d'illusion d'optique de la conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous, nous restreignant à nos désirs personnels et à l'affection de quelques personnes […]. Notre tâche doit être de nous libérer de cette prison en étendant notre cercle de compassion pour embrasser toutes les créatures vivantes et la nature entière dans sa beauté." Albert Einstein

dimanche 25 novembre 2018

Allez au Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse !!

Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse - Cliquez donc...

En une petite conférence, on ré-apprend que la biodiversité nous concerne ! Ce n'est rien d'autre que LA NATURE et qu'il est grand temps de dramatiser nos connaissances, notre réelle prise de conscience et de s'impliquer, d'engager toutes nos énergies de passeur, d'alarmiste, d'éveilleur, de passionné-e (de la Vie).


La planète revisitée, le renouveau des grandes expéditions naturalistes - Cliquez donc…

crabe ponmpon


                     nouvelles espèces….
limace de mer






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INPN - Institut National de Protection de la Nature - Cliquez ici !

Nature en Occitanie- Cliquez ici !

jeudi 3 mai 2018

Le coping

Ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maitriser, réduire ou tolérer des demandes spécifiques internes et/ou externes, vécues par le sujet comme menaçant, épuisant ou dépassant ses ressources (R. Lazarus et R. Saunier, 1978).

Utilisé comme technique de thérapie comportementale, d'inspiration et d'application essentiellement américaine, le "coping" vise à renforcer la capacité de gestion de l'anxiété et de contrôle des peurs. Dans le cadre du traitement de l'état de stress posttraumatique, il s'associe aux chimiothérapies et aux thérapies de groupe.
















mardi 1 mai 2018

Les 16 attitudes pour mieux vivre









L’Éducation Essentielle souhaite contribuer à faire de notre planète un lieu plus paisible en aidant chacun à développer sa compassion et sa sagesse naturelles, à être plus heureux et à donner un sens à sa vie.
Depuis la première parution originale des 16 Attitudes, en octobre 2007, ce livre a été traduit dans plusieurs langues et a inspiré une grande variété de projets concrets dans le monde des affaires, dans des écoles, des collèges, des organismes de santé, des centres de désintoxication ou encore des prisons, et cela dans de nombreux pays. L’Éducation Essentielle développe également toute une gamme de ressources multimédia pour les enfants, les jeunes et les adultes.
« Les dernières recherches effectuées par des neuroscientifiques semblent indiquer que chacun de nous a le potentiel, depuis la naissance et jusqu’à la mort, de poursuivre son développement et de se transformer mentalement. Les seize attitudes nous montrent comment le faire d’une manière qui soit bénéfique à la fois pour nous-mêmes et pour les autres. »

Iris Murdock

"L'humilité n'est pas cette étrange habitude de s'effacer devant autrui, un peu comme si on était inaudible, c'est un respect altruiste de la réalité"

mardi 24 avril 2018

Le bon mot...

L'empathie      
est la capacité à percevoir intuitivement les émotions et le monde intérieur de l'autre. Mais nous n'allons pas forcément nous sentir solidaires ou souhaiter partager son vécu émotionnel.

La sympathie
au sens premier du terme désigne la force d'attraction qu'exerce sur nous un autre être. En psychologie, c'est la faculté de participer activement à son vécu.

La compassion
est l'action d'être sensible à la douleur d'autrui, de pâtir, comprendre intellectuellement et émotionnellement?
psychologies mag mai 2018
mais aussi....

L'altruisme
A la voie faussée du don total de soi, il faut opposer celle du partage de soi. Il caractérise un comportement d'aide spontané, désintéressé.

La concentration
est le fait de porter toute son attention sur un même sujet, objet.
Exercices :
  • représentation mentale d'un objet fixé pendant 30s
  • idem pour un visage connu
  • baisser la radio jusqu'à son minimal
  • motivation préalable à une situation
  • tout ce qui rend actif et non passif aide à la concentration
  • éliminer les sources de distraction
  • cadre favorable : lieu qui donne envie, travail régulier dans ce cadre là

La perception acte ou résultat
Opération psychologique complexe par laquelle l'esprit, en organisant les données sensorielles, se forme une représentation des objets extérieurs et prend connaissance du réel.
Mais les perceptions, sensations ne tombent jamais dans un terrain neutre :elles engendrent immédiatement une réaction affective variable. La perception interne est fondée sur la conscience que l'on prend des processus mentaux "internes", la perception externe est fondée sur les sensations dérivées des organes des sens.
Ce qui est perçu par l'intermédiaire des sens, prise de conscience.
extrait du web
La représentation en psychanalyse
En psychanalyse, la représentation désigne une forme élémentaire de ce qui s'inscrit dans les différents systèmes de l'appareil psychique et, notamment, de ce sur quoi porte le refoulement.        
La représentation constitue classiquement, dans le vocabulaire de la philosophie, le contenu concret d'un acte de pensée. Sigmund Freud reprend ce terme mais son sens est évidemment modifié du simple fait de l'hypothèse de l'inconscient. Ainsi, dès ses premières œuvres, Freud oppose représentation et affect. Lorsqu'un événement, voire une simple perception, s'est révélé inassimilable, l'affect qui lui était lié est déplacé ou converti en énergie somatique, formant ainsi le symptôme. C'est la représentation qui est à proprement parler refoulée. Elle s'inscrit dans l'inconscient sous forme de trace mnésique. D'une certaine façon, on peut confondre les deux termes, même si la représentation constitue plus justement un investissement de la trace mnésique.
Par ailleurs, Freud distingue
représentation de mot et représentation de chose. Le fait que ce soient les représentations de choses qui caractérisent l'inconscient, alors que le verbal semble dépendre de la prise de conscience, pourrait donner l'impression que pour lui l'inconscient a pour contenu des représentations essentiellement visuelles, des images. Il semble plus juste de relever que les représentations ne subsistent dans les différents systèmes psychiques que sous forme de traces mnésiques et que c'est donc comme système d'écriture qu'il faut penser, au moins métaphoriquement, le contenu de l'inconscient. Ainsi, c'est, d'une certaine façon, le concept lacanien de lettre, et son usage dans la pratique de la cure, qui aide le mieux à reprendre cette question assurément difficile.  
Freud a indiqué dans ses
Trois Essais sur la théorie sexuelle que la pulsion constitue la représentance psychique de l'excitation somatique. 
La représentation mentale
La représentation mentale correspond à une entité de nature cognitive qui reflète, dans le système mental d'un individu, une fraction de l'univers extérieur à ce système. De façon générale, un processus de représentation est à l'oeuvre lorsqu'un objet ou un ensemble d'objets se trouvent réexprimés sous la forme d'un nouvel ensemble et qu'une correspondance est réalisée entre l'ensemble de départ et l'ensemble d'arrivée. Cette correspondance se traduit par la conservation, dans l'ensemble d'arrivée, de certaines des relations existant à l'intérieur de l'ensemble de départ. Cependant, représenter ne consiste pas simplement à reproduire. Tout processus de représentation implique l'idée d'une transformation appliquée aux entités faisant l'objet de la représentation. Le degré de préservation de la structure de l'information de départ détermine le degré d'analogie de la représentation à l'égard de l'objet représenté.      
Il importe de faire la distinction entre la représentation comme processus (ou ensemble de processus) et les représentations comme produits de ces processus. Certains processus de représentation sont générateurs de produits qui sont des objets matériels (des cartes, des schémas, des diagrammes, etc...). La psychologie s'intéresse aux processus générateurs des représentations mentales, c'est-à-dire d'entités cognitives produites par le fonctionnement d'un support biologique, le système nerveux. Pour la psychologie cognitive, les représentations sont des modèles intériorisés que l'individu construit de son environnement et de ses actions sur cet environnement. Ces modèles sont utilisables par l'individu comme sources d'information et instruments de régulation et de planification de ses conduites.
La permanence et l'occurrence des représentations

La notion de représentation a commencé à connaître un réel développement en psychologie à partir du moment où la discipline a remis en cause les approches essentiellement centrées sur le comportement. Le postulat est qu'il existe, dans le système cognitif humain, des entités dont le rôle est de conserver l'information résultant des interactions de l'individu avec le monde et de maintenir cette information sous une forme utilisable pour des objectifs comportementaux ultérieurs. Ces entités ne sont pas des objets observables. Cependant, pour le chercheur, les représentations mentales sont connaissables par la mise en oeuvre d'inférences exploitant l'information fournie par des indicateurs objectifs, dont les variations sont supposées refléter le fonctionnement de ces représentations.
Dans cette perspective, l'objectif de la psychologie est de rendre compte de la façon dont les individus élaborent des représentations internes et en font usage en vue de réaliser une meilleure adaptation à leur environnement. Si le comportement reste la matière première de la recherche expérimentale, celui-ci est néanmoins saisi par le chercheur comme le produit d'une activité centrale, impliquant l'activation et la manipulation de représentations symboliques. Cette position théorique requiert, pour le chercheur qui se propose de modéliser les représentations dont dispose un organisme, de faire des hypothèses sur la structure interne de ces représentations et sur la nature des processus qui opèrent sur elles.
En psychologie, il est devenu courant de faire la distinction entre deux états des représentations mentales:
  • Un état de disponibilité: il correspond à l'inscription en mémoire à long terme de la connaissance que possède l'individu (par exemple, à propos d'un certain objet).
  • Un état d'actualité: lorsque, sous l'effet de processus activateurs, ces représentations passent temporairement à un état activé.
Cette distinction est à rapprocher de celle qui est faite entre représentations-types et représentations-occurrences. Les premières correspondent à l'information dont dispose un individu de manière permanente. Les secondes correspondent aux évocations singulières temporaires de cette information. L'observation du comportement d'un individu permet d'inférer la survenue d'événements psychologiques transitoires, les représentations-occurrences, à partir desquelles le chercheur postule l'existence de structures cognitives durables, les représentations-types, constitutives de la mémoire sémantique de cet individu.
L'activation temporaire d'une représentation n'implique pas nécessairement, pour l'individu, l'expérience consciente de cette activation. Il existe sans doute des modes d'activation susceptibles d'engendrer une expérience cognitive actuelle (par exemple, une image mentale), dont l'individu est à même de témoigner verbalement. Cependant, l'activation transitoire d'une représentation peut être effective et son incidence sur le comportement peut être mise en évidence par des opérations expérimentales appropriées sans que l'individu ait procédé à cette forme d'activation qui donne un contenu conscient à la représentation.
Les formes et les organisations des représentations

Si un certain consensus se dessine aujourd'hui sur le caractère central de la notion de représentation en psychologie cognitive, de larges divergences persistent en ce qui concerne la nature des représentations, leur organisation, leurs modes de fonctionnement. Plus précisément, deux grandes options théoriques s'affrontent sur la question des formes de représentation mentale:
  • La première option: l'esprit humain construit, manipule et stocke l'information sous une forme unique. Il existerait en somme un format commun de représentation pour toute information traitée par l'individu. Cette option a pour corrélat l'hypothèse d'un degré élevé d'abstraction de ce format de représentation. Aujourd'hui, ce type d'hypothèse recourt de façon privilégiée à la notion de proposition, comme descripteur hautement approprié à la caractérisation des représentations cognitives.
  • La seconde option: l'information se trouve représentée dans l'esprit humain sous des formes différentes, possédant des propriétés et des modes d'organisation différents. En outre, l'hypothèse est faite que l'utilité cognitive de ces différentes formes de représentation dépend des situations dont l'individu est appelé à traiter. Cette hypothèse multimodale met donc l'accent sur l'adéquation des propriétés intrinsèques de chaque forme de représentation à l'usage que l'individu est amené à en faire. Enfin, elle envisage que les processus qui s'appliquent à chaque forme de représentation soient adaptés au mode spécifique de structuration de l'information dans cette représentation.
Par ailleurs, les deux formes de représentation les plus souvent contrastées sont:
  • Les représentations analogiques: elles entretiennent une relation d'isomorphisme structural (c'est-à-dire une correspondance point par point) à l'égard des objets représentés. De ce fait, elles préservent le caractère continu des variables continues. L'image est considérée comme un exemple privilégié de représentation mentale analogique.
  • Les représentations analytiques: les relations qu'elles entretiennent avec les entités dont elles tiennent lieu sont fondées sur une convention arbitraire. Le langage constitue sans doute le prototype de ces sortes de représentations. Ses caractéristiques structurales sont foncièrement différentes de celles des objets auxquels il se réfère.
Les représentations propositionnelles sont, elles aussi, caractérisées par une structure interne qui ne préserve pas la structure des entités dont elles assurent la description.      
Certaines théories postulent l'existence de représentations d'une nature encore plus abstraite, inscrites au niveau le plus élevé de l'architecture cognitive, et auxquelles se trouvent subordonnées toutes les autres formes de représentation mentale. Les représentations qualifiées de
conceptuelles codent la signification sous une forme indépendante de la modalité (par exemple, imagée ou linguistique) sous laquelle l'information est traitée par l'individu. Des questions théoriques importantes sont celles de la genèse de ces différentes formes de représentation, de leur intégration au système cognitif de l'individu et de leur organisation hiérarchique.

La cognition et la représentation

La notion de représentation est une notion sur laquelle convergent, avec la psychologie cognitive, les autres sciences de la cognition. Sans doute ces disciplines, comme par exemple l'intelligence artificielle lorsqu'elle traite de la représentation des connaissances, ont-elles surtout affaire à des représentations construites par le chercheur (et, de ce fait, observables), tandis que la psychologie traite pour sa part de représentations naturelles (qui ne sont pas directement observables). D'autres différences tiennent à la nature des supports de ces représentations (le support informatique ou le support biologique).
Au-delà de ces différences, les sciences cognitives visent à rendre compte des caractéristiques fonctionnelles que partagent les différents types d'agents cognitifs. Un agent cognitif est défini par une double caractéristique: il possède des représentations et il possède des capacités de traitement et de manipulation de ces représentations. Dès lors, l'objectif des sciences cognitives est d'étudier l'aptitude des systèmes (naturels et artificiels) de traitement de l'information à construire des représentations et leur capacité d'exploiter la valeur informationnelle de ces représentations par la mise en œuvre de procédures de traitement appropriées.
La représentation sociale

Il s'agit d'une façon de voir localement et momentanément partagée au sein d'une culture. Elle permet de s'assurer l'appropriation cognitive d'un aspect du monde et de guider l'action à son propos.
Directement issue des travaux d'Émile Durkheim, la notion de
représentation sociale a reçu son élaboration théorique de Serge Moscovici. Aussi, depuis les années 1980, une floraison de recherches, principalement européennes, en a fait l'un des thèmes centraux de plusieurs sciences sociales.
L'héritage et l'altérité

Les représentations sociales sont constitutivement marquées par leur historicité et par l'altérité qui est à la base des rapports sociaux. À ce double titre au moins, elles échappent à la psychologie individuelle.
Souligner
l'historicité des représentations sociales, c'est faire référence à trois aspects complémentaires:
  • L'héritage dont elles sont issues.
  • La contribution qu'elles apportent à l'histoire présente.
  • La dynamique qui les transforme.
L'héritage est à la fois la notion la plus évidente et la plus résistante. Nous apprenons moins à construire le monde que nous n'apprenons la construction déjà réglée de ce monde, les catégories qui l'organisent, les valeurs qui le polarisent, les principes mêmes de compréhension qui le rendent gouvernable. Nous recevons ces repères en héritage par le biais de l'éducation, des institutions, de l'environnement comme fait de culture, et des interactions de toute sorte. Les représentations communes, dont on ne doit pas oublier qu'elles ont été ainsi produites, se confondent alors pour nous avec la vérité même du monde. Par exemple, plusieurs recherches expérimentales ont montré que nous ne remettons pas en cause, tant elle nous paraît évidente et même nécessaire, notre conception du groupe idéal comme ensemble de personnes liées par des relations d'amitié dans le cadre de rapports égalitaires. Or, il est clair que cette conception ne s'est largement diffusée qu'à partir du moment où de nouvelles formes d'organisation politique lui ont donné sa légitimité institutionnelle et sa valeur mobilisatrice, à la fin du XVIIIe siècle. En somme, notre manière de concevoir tel ou tel objet, si elle nous semble toute naturelle par son adéquation, n'est justement pas une donnée de nature.
D'un autre côté, les représentations sociales tiennent à l'histoire par leur contribution, tantôt décisive et tantôt incidente, à l'histoire présente. Cristallisations, mais aussi moteurs, de la connaissance collective, elles alimentent et orientent en permanence les mouvements sociaux. La vie politique moderne, en particulier, est incompréhensible sans la prise en compte du jeu des représentations sociales en tant que matrices d'opinions et mises en forme de valeurs. La propagande en témoigne jusqu'à l'aveuglement lorsqu'elle nous donne à connaître ce que nous sommes prêts à savoir et nous pousse à choisir ce que tout nous dispose à accepter. Pareillement, les modes (esthétiques, linguistiques, conceptuelles, éthiques), et jusqu'aux décisions du législateur, sont autant de lieux d'emprise et de terrains d'exercice pour les représentations en cours. On en dirait autant de la fabrication et de la circulation des rumeurs.        
Enfin, considérées singulièrement, les représentations sociales ont elles-mêmes une histoire, qui se résume en trois termes:
genèse, stationnarité, transformation. Cette schématisation recouvre bien entendu des devenirs très différents et des échelles temporelles très variables selon les objets considérés. Pareille diversité, loin de se réduire simplement à une pure contingence sans raison, exprime, au niveau de réalité qui est le sien, la dynamique des rapports sociaux, celle du partage des connaissances et des biens, l'installation ou le déclin des modes de vie, et, plus largement, l'inflexion plus ou moins accélérée des pratiques.
L'altérité dont, directement ou indirectement, toute représentation sociale témoigne, découle en permanence de la nature des rapports sociaux. Constater que les représentations des uns ne sont pas celles des autres ne renvoie pas ainsi à une banale personnologie, mais à des critères objectifs de positionnement social ou, par translation, de positionnement idéologique. L'exemple canonique de cette différenciation motivée a été donné par Moscovici à propos de l'image en formation de la psychanalyse dans le public français de l'après-guerre. Interrogeant sur ce thème des catholiques et des communistes, analysant également leur presse, Moscovici put montrer que les uns et les autres ne parlaient pas du même objet puisqu'ils le (re)construisaient à partir de points de vue différents. En effet, si les premiers abordaient la psychanalyse sous un angle moral et rejetaient comme dégradant, réducteur ou laxiste ce qui leur paraissait être un encouragement donné aux pulsions, les seconds situaient la théorie de Freud dans le champ politique et lui faisaient grief de détourner l'attention des travailleurs de leur combat pour l'émancipation. D'autres exemples, également démonstratifs et qui tissent sans relâche notre univers quotidien, peuvent être facilement relevés à l'occasion de tous les débats de société dans lesquels s'affrontent ou se confrontent des groupes différenciés (par exemple, l'éducation, l'emploi, la santé, l'immigration, les relations internationales, etc...).
Il résulte de cette composante d'altérité une conséquence importante, à savoir que les représentations sociales garantissent aussi bien
l'identité (l'appartenance sociale reconnue) de ceux qui en sont porteurs, que leur aptitude à distinguer, en regard, ceux qui ne peuvent leur apparaître selon les cas que comme des adversaires, des ennemis, des arriérés, des étrangers ou des traîtres.
La structure des représentations sociales

Il ne s'agit pas d'étudier une représentation particulière puis une autre, et une autre encore, en accumulant ainsi des monographies dont on ne verrait pas comment elles pourraient un jour faire corps. L'exigence scientifique requiert, ici comme ailleurs, des caractérisations générales susceptibles de se prêter à l'épreuve des faits.        
La pensée sociale procède d'abord de mécanismes génétiques invariants. Tels sont l'
objectivation et l'ancrage, c'est-à-dire, respectivement, le recours à des figurations concrètes et la réduction à des savoirs antérieurs, par définition plus familiers, lorsqu'il s'agit de maîtriser un objet nouveau. D'autre part, ces productions de la pensée sociale que sont les représentations présentent des propriétés structurales dont l'étude a été initiée par Claude Flament. Cette approche, résolument cognitive, considère d'abord qu'une représentation peut être formellement décrite en termes d'éléments et de relations. Elle se trouve dès lors caractérisable comme une configuration dont il s'agit de déterminer les propriétés, en amont de la simple description clinique des contenus. Plus précisément, la théorie du noyau, maintenant largement validée, pose que toute représentation constituée est organisée selon deux types de systèmes:
  • Un système central: il se compose d'un très petit nombre d'éléments. Il définit l'essence de l'objet de représentation pour le groupe considéré. A ce titre, il est totalement identifiant et demeure consensuel sur une longue période (sous réserve, bien entendu, des mouvements de l'histoire).
  • Un système périphérique: il est plus diffus et moins stable. Il autorise les adaptations circonstancielles de la représentation ainsi que l'expression des différences interindividuelles.
Par ailleurs, des travaux théoriques et expérimentaux ont permis d'affiner encore ce modèle et de situer l'étude des représentations sociales à l'articulation rigoureuse des sciences sociales et des sciences cognitives.