















Ici sont consignés résumés, synopsis, avis sur des lectures ou films, des extraits, des vidéos sur mes rencontres, découvertes, de ce qui alimente rêves ou utopies et m'engage à les transformer... Sont traités aussi dans les sous-rubriques l'actu littéraire, 'les auteurs à suivre', de la poésie ou du slam, de la littérature jeunesse, de la philo, de la psycho, des blogs pour comprendre, de la musique et quelques photos de nature. Bonne visite !
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mai 2010 |
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décembre 2007 |
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Ed Nil - mars 2005 |
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Stock - juin 2004 |
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Gallimard - juin 2012 |
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2005 Flammarion |
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Edition de l'Olivier 10.2011 |
Depuis l'accident (...), j'ai le sentiment d'avoir une perception plus affinée de la réalité. Comme si durant mon sommeil quelqu'un avait monté le son du vacarme du monde. Il me semble qu'il y a dans l'air quelque chose d'enfiévré, d'hystérique. Chacun guette un os à ronger. On sent une sauvagerie latente, un affolement de la vie.
(....) je n'arrivais pas à dormir, plus que jamais convaincu que les marges de nos vies sont trop étroites pour contenir la somme de nos rêves et le miroir de nos intuitions.
Un accident servait aussi à çà. A comprendre l'origine du malheur. A démonter la machine et à la remonter. A tater le gras de l'huile et le pas du boulon. A considérer l'engin dans son entier. Je veux dire juger de son rôle, de sa fonction sociale et de son importance réelle. Ne pas se laisser abuser par du camouflage. Essayer de distinguer les choses dissimulées derrière les choses, de s'intéresser à ce qui n'est pas visible à l'oeil nu. Par exemple, aux ascenseurs. Qui nous élèvent, mais aussi nous dressent les uns contre les autres.
Vivre ensemble. C'était déjà impossible de coexister avec sa propre famille. La vie était un sport individuel. On pouvait mourir ensemble dans un ascenseur. Pas y vivre. Supporter l'autre était toujours un supplice intime. Surveiller son territoire. Recalculer sans cesse. Pour le reste, les chiens chiaient. Et voilà tout.
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2001 |
C'est fou ce que l'homme accapare l'attention de l'homme. La présence des autres affadit le monde. La solitude est cette conquête qui vous rend la jouissance du monde. (...) J'ai atteint le débarcadère de ma vie. Je vais enfin savoir si j'ai une vie intérieure.
Le forêt resserre ce que la ville disperse.(...) Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir.
Raisons pour lesquelles je me suis isolée dans une cabane : j'étais trop bavard. Je voulais du silence. Trop de courrier en retard et trop de gens à voir. J'étais jaloux de Robinson. C'est mieux chauffé que chez moi, à Paris. Par lassitude d'avoir à faire les courses. Pour pouvoir hurler et vivre nu. Par détestation du téléphone et du bruit des moteurs.
L'ermite accepte de ne plus rien peser dans la marche du monde, de ne compter pour rien dans la chaîne des causalités. Ses pensées ne modèleront pas le cours des choses, n'influenceront personne. Ses actes ne signifieront rien. Qu'elle est légère cette pensée ! Et comme elle prélude au détachement final : on ne se sent jamais aussi vivant que mort au monde !
Mishima : "ce qui donne un sens à notre comportement à l'égard de la vie est la fidélité à un certain instant et notre effort pour éterniser cet instant."
Les livres sont plus secourables que la psychanalyse. Ils disent tout, mieux que la vie.
(...)J'ai admiré la vieillesse des arbres, apprivoisé des mésanges, saisi la vanité de tout ce qui n'est pas révérence à la beauté. J'ai jeté un regard sur l'autre rive.