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jeudi 5 janvier 2012

DANS LES FORETS DE SIBERIE, Sylvain Tesson ****

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Résumé:
Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie. Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
  Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.


Mon P'tit Blog :
J'ai beaucoupé aimé cette escapade aux bords du lac Baîkal, en période de fêtes!! Si certains traitent l'auteur de haut, qu'ils tentent de vivre la même aventure. Tesson n'est pas à sa première, mais celle-ci m'a particulièrement touchée puisque qu'en fin d'année, nous vivons tout le contraire... Cette absence à notre société contemporaine et à tous ses excès, ramène à une vie plus authentique et un regard brillant sur notre capacité à se passer de tout cela...

Extraits :
C'est fou ce que l'homme accapare l'attention de l'homme. La présence des autres affadit le monde. La solitude est cette conquête qui vous rend la jouissance du monde. (...) J'ai atteint le débarcadère de ma vie. Je vais enfin savoir si j'ai une vie intérieure.
Le forêt resserre ce que la ville disperse.(...) Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir.
Raisons pour lesquelles je me suis isolée dans une cabane : j'étais trop bavard. Je voulais du silence. Trop de courrier en retard et trop de gens à voir. J'étais jaloux de Robinson. C'est mieux chauffé que chez moi, à Paris. Par lassitude d'avoir à faire les courses. Pour pouvoir hurler et vivre nu. Par détestation du téléphone et du bruit des moteurs.
L'ermite accepte de ne plus rien peser dans la marche du monde, de ne compter pour rien dans la chaîne des causalités. Ses pensées ne modèleront pas le cours des choses, n'influenceront personne. Ses actes ne signifieront rien. Qu'elle est légère cette pensée ! Et comme elle prélude au détachement final : on ne se sent jamais aussi vivant que mort au monde !
Mishima : "ce qui donne un sens à notre comportement à l'égard de la vie est la fidélité à un certain instant et notre effort pour éterniser cet instant."
Les livres sont plus secourables que la psychanalyse. Ils disent tout, mieux que la vie.
(...)J'ai admiré la vieillesse des arbres, apprivoisé des mésanges, saisi la vanité de tout ce qui n'est pas révérence à la beauté. J'ai jeté un regard sur l'autre rive.

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