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mardi 7 juillet 2015

Au coeur du Yamato, Aki Shimazaki *****

Tombo
Tsukushi
Mitsuba 
Zakuro




Yamabuki



Aki Shimazaki boucle son cycle romanesque en nous dévoilant la vie de Aïko, femme de Tsuyoshi, cadre important de la société Goshima que nous suivons depuis le premier volet, Mitsuba. Après cinquante-six ans de vie commune, Aïko se souvient. De sa rencontre insolite avec celui qui deviendra son mari, de leur amour vrai, du bonheur des années passées, de sa vie d’épouse heureuse.
Déroulant le fil du quotidien, à l’heure de la retraite, entre les promenades au jardin public, les siestes paisibles et les bains à deux, Aki Shimazaki dresse un très beau portrait de l’amour conjugal, de celui qui, évident et limpide, dure toute une vie. Alors que la fin semble approcher délicatement pour Tsuyoshi, Aïko se replonge avec nostalgie et amour dans un demi-siècle de bonheur.
Mais est-ce vraiment la fin? Naviguant sans cesse entre passé et présent, l’auteure nous raconte toute une vie, à l’heure des bilans. Balayant les préjugés sur les vieux couples qui n’auraient plus rien à se dire, elle rend compte avec minutie et poésie de tout ce qui fait la vie à deux, de la bienveillance et des petits riens qui font tout. Au-delà de cette intimité au coeur de laquelle elle nous convie, c’est aussi cinquante ans de l’histoire japonaise que l’on suit en filigrane, de la fin de la Seconde guerre mondiale à aujourd’hui. Un très beau roman sur l’amour et le temps qui passe.
Mon p'tit Blog Cette fresque en 5 tomes se mérite assurément, comme celle du Poids des Secrets d'ailleurs (à lire sans délai, du même auteur) : une lecture lente et savoureuse où l'on ne consomme pas les pages. J'aime énormément cette littérature japonaise où la vie est évoquée au quotidien, fait de tout, et où les émotions sont livrées avec délicatesse, où la réalité se confond avec le romanesque et où la philosophie zen transpire à chaque tome, en tant qu'"acceptation lucide d'une réalité changeante et imparfaite". 

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