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jeudi 1 janvier 2015

Le silence ou l'exil, documentaire *****


  Le Silence ou l'exil   Un film de Marion Stalens  
2013 - France Adav 

Cinq écrivains, qui ont dû s’exiler parce qu’ils étaient menacés dans leur pays d’origine, nous parlent d’un monde violent, absurde et injuste. Ils racontent leur perception intime de l’écriture et de l’exil. Ces hommes et ces femmes, acculés au départ à cause de leur liberté de parole, incarnent le pouvoir de la littérature, et l’esprit de résistance aujourd’hui. 
Avec Ma Jian (Chine), Mana Neyestani (Iran), Svetlana Alexievitch (Biélorussie) et Horacio Castellanos Moya (Salvador).






Ma Jian  - Ecrivain chinois
bio wikipedia
Rue 89 : Beijing coma  
Ed Flammarion


"Quand on est en exil, on réalise petit à petit qu'on doit créer son propre système, mais on développe une conception tragique du monde. Cela permet d'observer les gens dans la société, les événements. On ressent de la compassion, de la tolérance et c'est ça qui déclenche l'écriture."
"L'humour survient quand on franchit les limites de l'insoutenable. Impossible de continuer sans humour. L'écrivain ne peut pas pousser plus loin la cruauté, sinon il perd son humanité. Dans la conception occidentale, ça s'appelle de l'humour noir. C'est quelque chose de très sombre, de la dérision. Dans mon oeuvre, c'est plus sanglant, j'appelle ça de l'humour rouge. Au plus profond de moi, la mort ne m'a jamais quitté.... De ton vivant, chaque pays pourrait devenir le tien, tu peux te balader, tu peux aller où tu veux, mais quand tu es mort tu ne peux plus bouger. Alors quand tu marches dans un cimetière avec ce poids,tu te demandes à quelle terre tu appartiens, finalement. "


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Mana Neyestani - Ecrivain Iranien
Bio wikipedia
Rue89     Courrier International
Cartooning for peace
Ed      dessins
Tout va bien - Arte Ed 04/2013

   

 "On ne peut pas séparer les choses, voir d'un côté les problèmes des autres et de l'autre les nôtres. Se dire :"les problèmes qu'on voit à la télévision sont derrière l'écran, et nous nous sommes sains et saufs de l'autre côté de l'écran." 




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Svetlana Alexievitch - Ecrivain biélorusse


Bio wikipedia
Actes Sud
Entretien Anne Brunswic


     
"J'appelle mes écrits des "romans de voix". Ce sont des romans sous une forme différente. La forme des voix humaines. Mon idée est de donner d'abord la parole à ceux qui disparaissent sans laisser de tracer, qui ne parlent pas. Ce sont les plus importants... Mais d'abord, les Russes savent parler de la souffrance. C'est vraiment tout un art dans notre pays, c'est notre credo dans la vie. Ensuite, j'ai remarqué que les gens parlent bien deux fois dans leur vie. Tout le monde. Quand les gens vont mourir, entre être et non être, et en amour."

 "C'est important de savoir de quoi l'homme est fait et comment défendre la part d'humanité en l'homme. Comment en des conditions extrêmes, en seulement trois jours, la culture peut être détruite et les hommes transformés en bêtes sauvages. En d'autres termes, comment rester humains ?"
"Tout s'imprime quelque part dans tes cellules et tu meurs un peu. Tu ne réagis plus à certaines choses. Le plus tragique aujourd'hui pour les artistes et les écrivains biélorusse, c'est que nous parlons un langage différent des gens. Nous parlons de démocratie, de liberté.... Il n'y a pas de classe moyenne, comme celle qui s'est soulevée à Moscou. Là-bas des gens bien nourris sont descendus dans la rue qui ne veulent pas que des saucisses, mais aussi la liberté, la dignité. Ce n'est pas encore le cas en Biélorussie. Il n'y a pas de classe moyenne. J'ai essayé de parler avec des gens. Ils m'ont dit "quelle liberté ?" " Il y a plein de fromage et de saucisses. Pendant le communisme, il n'y en avait pas. De quelle liberté as-tu besoin ? "
"Tchernobyl m'a débarrassée de toute superstition humaine... Le capitalisme, le socialisme, tout ça, comparé à la nature, au cosmos, ce sont des distinctions bien naïves. Elles n'ont pas la moindre importance. Ce sont simplement des frontières crées par l'homme."

Horacio Castellanos Moya - Ecrivain salvadorien
Bio wikipedia
Le monde

  " La littérature est une conversation avec la mort". Au Salvador, être poète ou écrivain est synonyme d'être subversif."




Critique Télérama



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"Je crois que la violence est au coeur de l'homme. Elle en fait partie intégrante. La violence est là, dans la part invisible. Et je crois que la civilisation, l'effort de civilisation, c'est de contrôler cette violence et de lui donner une autre issue. La création reste un de ses rares espaces ou règne encore la force du mystère... y trouver ce que les gens ne peuvent ou ne veulent voir... J'ai un rejet viscéral du narrateur omniscient, j'éprouve un sentiment d'énorme relativité face à l'idée de vérité. A mon avis, la vérité absolue mène toujours au crime. Quelle que soit sa nature, que ce soit le nazisme, le stalinisme, ou le capitalisme sauvage, la religion, le nationalisme, le patriotisme... la vérité absolue mène au crime."


"L'homme est un animal, c'est un mammifère. Il a l'instinct grégaire. Il suit le troupeau. Moins il est obligé de penser, plus les autres décident à sa place, mieux il se porte. Mais nous agissons parfois comme des animaux sauvages. Donc l'être humain est une énigme. Le plus triste est qu'il est abandonné et qu'il se croit le roi de l'univers. Nous sommes sur une planète qui tourne autour du soleil. on tourne en rond et on se croit les maîtres du monde. C'est comme un châtiment d'être ici, isolés dans un coin d'un système planétaire perdu dans l'infini. Voilà le véritable exil !"


Inside job *****

Inside Job
2010
 Synopsis :



La dépression mondiale, dont le coût s'élève à plus de 20 000 milliards de dollars, a engendré pour des millions de personnes la perte de leur emploi et leur maison. Au travers d'enquêtes approfondies et d'entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes, le film retrace l'émergence d'une industrie scélérate et dévoile les relations nocives qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire. Narré par l'acteur oscarisé Matt Damon, le film a été tourné entre les Etats-Unis, l'Islande, l'Angleterre, la France, Singapour et la Chine.

mardi 30 décembre 2014

Ecoute la pluie, Michèle Lesbre *****

Fermez les yeux...
Ecouter l'auteur

Résumé « Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. » Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer. Plutôt que d’aller à la gare, elle s’enfonce dans les rues de Paris pour une longue errance nocturne sous l’orage. Revenue chez elle au petit matin, toujours incapable d’expliquer à son amant pourquoi elle n’était pas au rendez-vous, elle murmure à son intention le récit de sa nuit blanche. Lui, le photographe pour qui les mots ne sont jamais à la hauteur, sera-t-il capable de comprendre l’énigmatique message qu’elle finit par lui laisser : « Écoute la pluie » ? Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre. Ce douzième livre a été inspiré à Michèle Lesbre par le « petit monsieur de la station Gambetta » à qui est dédié Le Canapé rouge (Sabine Wespieser éditeur, 2007). En même temps que ce nouveau roman, reparaît un récit publié pour la première fois en 2001, hommage à un autre disparu, Victor Dojlida, une vie dans l’ombre. L’essentiel de l’œuvre de Michèle Lesbre, qui vit à Paris, est réuni dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur.


Extrait : "... un message que sans doute tu ne comprendras pas, pas tout de suite, sans les mots habituels et un peu usés qui ne sont sans doute plus à la hauteur, un message qui cependant me contient tout entière, où je tente de te dire que nous devons inventer autre chose, que je veux autre chose, parce que nous sommes vivants, Ecoute la pluie...."

Mon p'tit blog : Une écriture qui légitime nos fractures et donne une portée universelle

mercredi 3 décembre 2014

Aldous Huxley a dit...


"Le fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l'histoire est la leçon la plus importante que l'histoire nous enseigne."

lundi 1 décembre 2014