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lundi 28 septembre 2015

Le liseur du 6h27, JP Didierlaurent ****


 «Voilà, on voulait vous dire, on aime bien ce que vous faites. Ça nous fait drôlement du bien. Ça va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter tous les lundis et jeudis matin.» Sur le chemin du travail, Guylain lit aux passagers du RER de 6 h 27 quelques pages rescapées de livres voués à la destruction. Ce curieux passe-temps va l’amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie. 

Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d’humanité.

Mon p'tit Blog : une bonne tranche de rigolade. On a du mal à prendre le train ou le métro, sans s'imaginer faire comme Guylain ! On a du mal à rentrer dans des toilettes publiques sans penser à Julie, et du coup on rit encore tout seul, une fois le livre fermé.... Quand je repense à la visite médecine du travail et à ce petit mot final "apte", je crois que c'est dit : voir plus loin que les banalités apparentes du quotidien, inventer de la densité, percevoir les non-dits, aller au-delà, c'est le vrai bonheur que nous apportent nos lectures.

vendredi 18 septembre 2015

Les pouvoirs de la tolérance, M. Mari-Bouzid *****

  Ed Odile Jacob

Pouvoirs de la Tolérance (Les)Marion Mari-Bouzid, psychologue clinicienne, spécialisée en thérapies comportementales et cognitives, ancienne championne en savate-boxe française et kick-boxing, spécialisée dans la préparation mentale en sports de combats
Un Carnet de Vie pour se relier à ce qui, profondément, construit le sens de notre vie, à ces valeurs qui sont nos piliers. Une collection imaginée par Jeanne Siaud-Facchin 

Mon p'tit Blog : une lecture passionnante d'un thème trop entendu pour se donner la peine de le creuser un peu parfois... et pourtant ! J'ai le sentiment d'un sujet traité en profondeur, la délivrance d'outils au quotidien, d'un apaisement certain vers le traitement de certains conflits.A lire et relire...

jeudi 3 septembre 2015

Un été sans les hommes, Siri Hustvedt *** *


 Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari, Boris, neuroscientifique de renom, entretient avec une femme plus jeune qu’elle, Mia, poétesse de son état, décide de quitter New York pour se réfugier auprès de sa mère qui a, depuis la mort de son mari, pris ses quartiers dans une maison de retraite du Minnesota. En même temps que la jubilatoire résilience dont fait preuve le petit groupe de pétillantes veuves octogénaires qui entoure sa mère, Mia va découvrir la confusion des sentiments et les rivalités à l’oeuvre chez les sept adolescentes qu’elle a accepté d’initier à la poésie le temps d’un été, tout en nouant une amitié sincère avec Lola, jeune mère délaissée par un mari colérique et instable…

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Extraits :
"... J'avais souvent l'impression que leurs propos étaient interchangeables, sans la moindre individualité"
"Elle s'abandonne, l'articulation d'un index recourbé dans la bouche"
"De temps en temps, elle remuait ses pieds nous comme pour se rappeler qu'ils étaient encore attachés à ses chevilles."
"Boris en tant que mécanisme de pensée restait inévitable."
"Les membres de clubs de lecture considèrent en général les personnages de livres exactement comme ils considèrent les personnages en dehors des livres."

jeudi 23 juillet 2015

Au revoir la-haut, Pierre Lemaître *****

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Ed Albin Michel
albin-michel.fr

« Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d’avantages, même après. »

Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…
Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.
Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

Mon p'tit Blog : à lire d'urgence, un sans faute de suspense, d'histoire et d'humanité.

mardi 7 juillet 2015

Au coeur du Yamato, Aki Shimazaki *****

Tombo
Tsukushi
Mitsuba 
Zakuro




Yamabuki



Aki Shimazaki boucle son cycle romanesque en nous dévoilant la vie de Aïko, femme de Tsuyoshi, cadre important de la société Goshima que nous suivons depuis le premier volet, Mitsuba. Après cinquante-six ans de vie commune, Aïko se souvient. De sa rencontre insolite avec celui qui deviendra son mari, de leur amour vrai, du bonheur des années passées, de sa vie d’épouse heureuse.
Déroulant le fil du quotidien, à l’heure de la retraite, entre les promenades au jardin public, les siestes paisibles et les bains à deux, Aki Shimazaki dresse un très beau portrait de l’amour conjugal, de celui qui, évident et limpide, dure toute une vie. Alors que la fin semble approcher délicatement pour Tsuyoshi, Aïko se replonge avec nostalgie et amour dans un demi-siècle de bonheur.
Mais est-ce vraiment la fin? Naviguant sans cesse entre passé et présent, l’auteure nous raconte toute une vie, à l’heure des bilans. Balayant les préjugés sur les vieux couples qui n’auraient plus rien à se dire, elle rend compte avec minutie et poésie de tout ce qui fait la vie à deux, de la bienveillance et des petits riens qui font tout. Au-delà de cette intimité au coeur de laquelle elle nous convie, c’est aussi cinquante ans de l’histoire japonaise que l’on suit en filigrane, de la fin de la Seconde guerre mondiale à aujourd’hui. Un très beau roman sur l’amour et le temps qui passe.
Mon p'tit Blog Cette fresque en 5 tomes se mérite assurément, comme celle du Poids des Secrets d'ailleurs (à lire sans délai, du même auteur) : une lecture lente et savoureuse où l'on ne consomme pas les pages. J'aime énormément cette littérature japonaise où la vie est évoquée au quotidien, fait de tout, et où les émotions sont livrées avec délicatesse, où la réalité se confond avec le romanesque et où la philosophie zen transpire à chaque tome, en tant qu'"acceptation lucide d'une réalité changeante et imparfaite". 

mercredi 1 juillet 2015