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lundi 25 octobre 2010

LE CONFLIT la femme et la mère, Elisabeth Badinter

Flammarion 2010
Élisabeth Badinter est agrégée de philosophie et spécialiste du siècle des lumières. Elle a notamment consacré aux grandes figures du XVIIIe siècle des biographies marquantes (Madame du Châtelet, Madame d'Épinay Condorcet, etc.) et une trilogie essentielle, Les Passions intellectuelles.

 
Résumé du livre
Pourquoi Elisabeth Badinter reprend-elle la plume aujourd'hui ? Parce qu'elle constate un repli inquiétant sur le terrain des droits des femmes, lequel se manifeste, par exemple, par la forte baisse de la natalité dans tous les pays développés (bien moins nettement en France comme on sait), la hausse conjointe du nombre de femmes qui ne veulent pas avoir d'enfant (en dix ans, la proportion a doublé), le regain des discours naturalistes visant à river les femmes à leur rôle de mère, et plus spécifiquement par le biais d'un diktat concernant l'allaitement... La barque de la maternité est aujourd'hui chargée de trop d'attentes, de contraintes, d'obligations. Selon l'auteur,  il y a péril tant pour la femme et le couple que pour le lien social : quelle perspective offre une société où le fait d'avoir un enfant serait le lieu d'un clivage fatidique ?

La revue de presse
L'Express
De ce livre, à la fois critique raisonnée et constat, il ressort une paradoxale exception française. Championnes d'Europe de la natalité, les Françaises détiennent aussi le record de la contraception. Pour Elisabeth Badinter, la femme émancipée est le fruit d'une longue tradition. Au siècle des Lumières, aristocrates et bourgeoises confient leurs enfants à la nourrice pour se consacrer aux choses de l'esprit et tenir salon. Le marmot, épuisant fardeau, et les devoirs de la maternité ne définiront jamais l'identité de la femme classique. Aujourd'hui, la Française ne fera pas marche arrière. L'élite diplômée, refusant la besogne des langes, sans céder sur la joie d'être mère, refuse le poids coupable de l'"instinct maternel" et veut choisir.

Mon p'tit Blog  Je n'ai pas accroché sur la reprise de ses idées. Il n'est pas question de douter de celles que l'auteur exprime, elles ne datent pas d'aujourd'hui ! Mais je trouve que sa présentation du "combat" des femmes n'a pas du tout changé depuis ses premiers exposés, alors je me suis quelque peu ennuyée ! J'attendais une façon nouvelle d'appréhender cette grande question qu'est finalement l'équilibre de la femme dans la société d'aujourd'hui et je me suis retrouvée devant un exposé cérébral de sa place, qu'elle soit en tant que mère ou en tant que femme ! Le débat pour moi n'est pas au plus fort de nos vies actuelles -rien de nouveau à l'horizon !-, et au vu des nouvelles contraintes qui s'imposent à tous ; l'important aurait été aussi de faire un point sur ce que fait chacune d'entre nous des choix ou des non choix -certes- qui s'offrent à elles, parce que si la société n'avance pas dans ses propositions, comment ne pas croire que la femme ne trouve pas des ressources et qu'elle cherche tout de même à trouver son chemin... Je trouve en cela les lettres sélectionnées par Ménie Grégoire parmi les 100 000 reçues à RTL , sous le titre Comme une lame de fond, 1967/1981  plus réjouissantes !

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