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lundi 1 novembre 2010

L'EMPIRE DU SILENCE, Jacques Lanzmann ****

2005
Résumé du livre
" Le désert ne se visite pas. Il se vit. Pour les uns, il raconte des fables de sable. Pour les autres, il est muet, silencieux, indifférent aux états d'âme. Pour les uns, il est l'âme. Il est le retour aux sources et source d'inspiration. Il est littérateur et poète, inventeur de chimères, pourvoyeur de légendes. Pour les uns, le désert est comme une seconde naissance. Il les accouche. Pour les autres, le désert n'est qu'un vaste cimetière. Il les enterre. Pour les uns encore, il représente la pureté, l'absolu. Pour les autres, il est souffrance, péché, enfer. À vrai dire, le désert est un exceptionnel révélateur du " caractère humain. " Ces quelques lignes extraites de L'Empire du silence constituent une brillante introduction à un texte qui est tout à la fois roman d'aventures et conte philosophique. Au travers des recherches croisées d'un baroudeur sur le retour, Victor Barski, traducteur de l'idiome garamante et possesseur du livre sacré de ce peuple saharien disparu au XIe siècle, et d'un auteur très " rive gauche ", Claire Dumas, le lecteur se laisse prendre, irrésistiblement, à un récit sans le moindre temps mort et qu'un art consommé de l'écriture et de la construction narrative rend captivant de bout en bout. Quasiment picaresque par son don d'emboîter les récits les uns dans les autres, telles des poupées gigognes littéraires, l'ouvrage offre aussi, offre surtout, une ode à la splendeur du désert, de tous les déserts, écrite avec le talent que l'on connaît à ce grand voyageur qu'est Jacques Lanzmann.

Revue de presse
L'express, 2005
Une traque philosophique, parfois sanglante, mais toujours captivante.

Mon p'tit Blog
J'ai beaucoup aimé ce livre. Bien sûr une ode au désert, donc aux contrées lointaines, inaccessibles et donc au voyage. Un narrateur exquis qui vous emporte avec lui dans un exotisme de longue durée. Des personnages attachants, du grand explorateur mythique à la journaliste en quête de tout plein de choses en définitive. J'ai voyagé avec eux tout au long des pages et je sais que pour partir entre les lignes, un Lanzmann ça tient la route !

Extrait :"Chez les Borroros comme chez les Peuls et les Touaregs, l'état civil est aussi nomade que les caravaniers. On ne déclare pas forcément dans les meilleurs délais un bébé durant un long parcours ou une transhumance. L'enfant doit d'abord vivre, faire la preuve qu'il est protégé par les esprits bénéfiques, que ceux-ci ne le lâcheront pas en cours de route. Dans le doute, la mère attend parfois plusieurs années. Alors on finit par l'oublier. Il n'y a rien à gagner, ni prime ni allocation, même pas un peu de lait en poudre quand les mamelles de la bufflette sont taries. Chez les gens du désert, le trou de la Sécurité Sociale est depuis longtemps comblé par le sable."

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